Objectif : Etudier dans une région en fonction du lieu et du temps 1) les variations du délai entre le premier dosage du PSA anormal et la première consultation urologique 2) les variations de l’incidence par stade tumoral du cancer de la prostate, afin d’adapter les campagnes de communication sur le dépistage du cancer de la prostate.

Matériel et méthodes : Analyse rétrospective dans 7 centres d’urologie privés et publiques représentatifs des différents bassins de vie de la région Nord – Pas de Calais. Pour chaque centre, les dossiers des 25 premiers cancers de prostate diagnostiqués pour chaque année 1998 et 2002, soit 50 patients par centre, ont été étudiés à l’aide d’une fiche de recueil évaluant les circonstances du diagnostic, le stade, le PSA (classification TNM 97) et la prise en charge initiale.

Résultats : Les résultats préliminaires concernent 150 patients soit 3 centres étudiés. Il existe une différence significative de la médiane du PSA et le % de cas ayant un PSA < 7 et < 15 entre les années 1998 et 2002 (tableau 1).

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Entre 1998 et 2002, il existe une différence significative des T1c (20.2%-31.5%) et du stade métastatique M+ (20%-4%) . (Tableau 2)

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Le % de stades T3-T4 et M1 variait de 0% à 39 % et de 0% à 8 % en fonction des centres et donc des bassins de vie et de leur niveau socio -économique.

Conclusion : Entre 1998 et 2002, il existe une différence significative de l’incidence par stade, en relation avec l’amélioration de l’information des hommes et des médecins sur le dépistage. Cependant, il existe de grandes disparités entre les différents bassins de vie. De plus, le délai entre le premier dosage du PSA anormal et la première consultation urologique variait et peut expliquer en partie un stade de diagnostic plus avancé. Ces observations sont utilisées pour les actions coordonnées des programmes régionaux de santé.