Objectifs : des travaux ont rapporté que le PSA U/S améliorait les performances diagnostiques du PSA sérique total (PSA T) dans le diagnostic du cancer prostatique. Nous avons évalué dans cette étude l’apport du PSA S/U et nous l’avons comparé au PSA L/T.

Matériels et Méthodes : Ont été inclus dans cette étude prospective multicentrique 165 patients ayant eu une série de biopsies prostatiques transrectales échoguidées. Le PSA sérique et urinaire (sur échantillon d’urines des 12 heures) a été dosé de façon centralisée sur des prélèvements pré-biopsiques sur le kit Kryptor.

Résultats : chez 83 patients (50,3%), un cancer de la prostate a été identifié sur les biopsies. Les différences entre le groupe avec cancer et le groupe sans cancer étaient significatives (p<0.001; test de Mann-Whitney) lorsque l’on considérait le PSA T (médianes 10,2ng/ml et 6,6ng/ml respectivement), le PSA L/T (médianes 0,18 et 0,11) ou le PSA U/S (médianes 4,2 et 1,2 respectivement). Dans le groupe de patients avec un PSA entre 4 et 10 ng/ml, soit 33 patients avec un cancer et 46 sans cancer, les courbes ROC ont montré que le PSA U/S était associé à une aire sous la courbe (0.63 ; IC95% 0,51-0,73) supérieure à celle du PSA T (0,55; IC95% 0,43 to 0,66) et du PSA L/T (0.60 ; IC95% 0,49 to 0,71). Il n’y avait pas de corrélation entre le PSA U/S et l’âge du patient ou le volume de la prostate ni de corrélation entre les PSA libre et urinaire (test de Spearman).

Conclusion : ces résultats confirment que le PSA U/S peut-être utile dans la distinction entre les patients avec ou sans cancer de la prostate. L’absence de corrélation entre PSA urinaire et PSA libre suggère que ces 2 marqueurs peuvent être complémentaires dans les cas où le ratio PSA L/T est douteux.