Objectifs.- L’objectif principal de notre étude était d’évaluer la sévérité des symptômes (score PFDI20) et leur retentissement sur la qualité de vie (score PFIQ7) en fonction du stade anatomique POPQ  du prolapsus uro-génital (PUG).

Méthodes.- De février 2009 à février 2011, 3 centres investigateurs ont participé de manière prospective à l’évaluation clinique de 148 patientes présentant un PUG grâce aux stades POPQ, aux scores PFDI20 (somme des scores POPDI6 – pelvic organ prolapse distress inventory, CRADI8 – colo rectal anal distress inventory, UDI6 – urinary distress inventory) et PFIQ7.

Résultats.- L’âge moyen des patientes était de 61,6 ans. La valeur moyenne du stade POPQ3, représentatif du compartiment pelvien le plus sévèrement affecté était de +1,45cm. Le taux de réponse  aux questionnaires PFDI 20 et PFIQ7 était de 80% (118/148). Il existait une corrélation positive entre POPQ3 et POPDI6  (p=0,041). Aucun autre lien statistique n’a été mis en évidence entre le stade clinique du PUG (POPQ) et la symptomatologie pelvienne (UDI6 et CRADI8; p=NS) ni avec le score de qualité de vie PFIQ7. A noter toutefois qu’une tendance statistique était observée entre les valeurs du PFIQ7 et du POPQ évaluant l’étage antérieur (p=0,059).

Conclusion.- Il existe une corrélation positive entre la sévérité clinique (POPQ) et les symptômes liés au prolapsus (POPDI6). En revanche, il n’existe pas de lien entre le stade POPQ et les symptômes urinaires (UDI6) ou anorectaux (CRADI 8). L’examen clinique reste donc une étape incontournable dans l’évaluation d’un PUG. D’autre part, les auto-questionnaires PFDI20 et PFIQ7 sont utilisables en routine  lors de l’évaluation préopératoire des PUG.